Vous avez dit Bio ? Bio comme agriculture biologique, bio comme tout ce qui est bio. Mais où en est-on vraiment ?

Tout d’abord on devrait dire agriculture biologique, produit biologique, etc. Ne serait-ce que par déférence pour ceux qui ont lancé ce mode d’agriculture, ensuite parce que le mot « bio » est un mot galvaudé et mis à toutes les sauces. Rappelons-nous un certain yaourt que beaucoup prenaient pour un yaourt biologique, mais parce que cette société était « grosse » elle pouvait se le permettre.

Les labels de l’agriculture biologique

Venons-en aux labels : en France, 3 labels principaux se disputent le marché : le label européen, le label français et Bio-cohérence.

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Quid de tout cela : le label européen imposé par l’Europe est le moins sérieux, on y tolère pas mal de choses.

 

label-agriculture-biologiqueLe label français est un peu plus sérieux que le label européen mais on y accepte des produits qui devraient être prohibés : emploi de l’ensilage dans l’alimentation des vaches laitières, utilisation en fertilisation des lisiers de porcs industriels, des scories, de la chaux (ce n’est pas toxique mais selon un proverbe : qui chaule ses champs ruine ses enfants !). Par contre, on ne tolère pas certaines choses qui sont des plus élémentaires : sel avec oligo-éléments, semences non traitées sans dérogations, etc.

 

Bio-cohérence, élaboré à partir du label français : l’ensilage est banni, le lisier industriel aussi, alimentation label-bio-coherence100 % biologique. Il est le plus sérieux : c’est le label des vrais agriculteurs et transformateurs biologiques. Bien sûr, les autres agriculteurs peuvent être sérieux et n’ont pas tous la possibilité d’adhérer au système Bio-cohérence pour différentes raisons.

J’en rajouterais un autre : Démeter. C’est le label de la bio-dynamie, de loin le plus draconien notamment en matière de fertilisation.

La distribution des produits biologiques

Il y a encore quelques années, beaucoup se gaussaient des produits biologiques. Quant à ceux qui travaillaient pour cette agriculture, ils passaient pour des marginaux, quand ce n’était pas de doux rêveurs ou bien d’autres noms d’oiseaux. Et seuls des petits magasins avaient osé proposer les produits de cette agriculture.

Aujourd’hui, la grande distribution ayant senti le vent tourner, suite aux différents scandales alimentaires, et voulant se faire une virginité, se met à proposer de plus en plus de produits. Mais pour ce qui est du conseil, rien, on est sans doute incapable de faire la différence entre biologique et conventionnel, d’ailleurs comme ce genre d’établissement n’a qu’un seul but : engendrer du profit, il va s’en dire qu’on ne doit pas être très regardant sur la qualité biologique, c’est pourquoi en termes de marques ce ne sont pas les mêmes que dans les petits magasins.

Les supérettes bio, sont entièrement consacrées aux produits biologiques avec des marques bien précises. En général, ce sont des marques qui ont fait leurs preuves en matière de sérieux. Les petits magasins qui ont été les premiers à essuyer « les plâtres » sont une marque de sérieux autant en matière de produits que de conseils. Accueil chaleureux, les prix peuvent être légèrement plus élevés, quoique, mais le conseil et le service compensent largement la toute petite différence.

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Plus d’informations sur les différents labels :