« Que l’aliment soit ton premier médicament »

Cette célèbre phrase d’Hippocrate a déjà fait couler beaucoup d’encre, ne trouvez-vous pas ?

Mais que doit-on entendre par alimentation-remède ? Doit-on se contenter de conseils du type « manger 5 fruits et légumes par jour », ou « les produits laitiers sont nos amis pour la vie » ou encore « consommer des sucres lents pour l’énergie » ?

L’alimentation, première médecine

Non bien sûr… Pour que l’alimentation soit notre première médecine, il faut qu’elle réponde à des critères bien précis, car dans les conseils cités plus haut, il n’est fait aucune allusion à la qualité alimentaire. Personnellement, le mot qualité ne me plait pas et ne me convient pas, car il fait souvent référence à la notion d’hygiène. Et effectivement, l’hygiène est souvent mise à l’honneur, et tout particulièrement en restauration collective.

Concernant les aliments, nous devons évidemment exiger une qualité bactériologique irréprochable, mais est-ce une raison pour servir des crudités passées à l’eau javellisée ? Pourquoi les bactéries effraient-elles autant aujourd’hui, alors que sans bactéries, il n’y aurait pas de vie ! Un aliment bénéficiant d’une excellente qualité bactériologique n’aura pas forcément de pouvoir remède…

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La transformation des aliments

Hélas les recommandations officielles ne font pas la différence entre une laitue en sachet aseptisé et une laitue fraichement cueillie, ou entre un lait cru bio et un lait stérilisé UHT et homogénéisé. Premier bémol…

La première condition pour qu’un aliment puisse avoir des vertus de remède est qu’il doit être naturel, et ne pas être passé dans les mains de l’industrie, pour quelque raison que ce soit !

Deuxième bémol : on ne nous donne aucune indication sur les façons de « transformer » nous-mêmes les aliments. Combien d’entre-nous utilisent encore le micro-ondes, pour cuire ou pour réchauffer, ou encore la cocotte-minute ? Croyez-vous qu’un aliment ainsi torturé pourrait encore avoir des vertus ? Non, c’est une illusion ; mais que ne ferait-on pas pour gagner du temps…

Les critères universels d’une alimentation-remède

Troisième bémol : les recommandations officielles dictées par le PNNS (Programme National Nutrition Santé) ne tiennent pas compte des besoins individuels : le profil métabolique du mangeur, son état de santé, ses besoins particuliers. Le prêt-à-porter n’existe pas en alimentation, il faut du sur-mesure à tout prix !

Nous ne sommes pas faits de la même façon et nous n’avons pas les mêmes besoins. D’ailleurs, vous le savez de façon intuitive : en consommant de la même façon, certains digéreront correctement et ne prendront pas un gramme, chez d’autres ce sera l’inverse.definition-alimentation-remede

A ce stade, vous pouvez retenir les critères essentiels et universels d’une alimentation-remède :

  • L’alimentation doit être équilibrée et apporter les nutriments essentiels au bon fonctionnement des cellules.
  • Les aliments doivent être naturels, idéalement issus de l’agriculture biologique pour posséder un maximum de nutriments essentiels.
  • Les aliments ne doivent pas contenir de substances « illicites » telles que des résidus de pesticides, d’antibiotiques, des additifs, des arômes….
  • Les aliments ne doivent pas être transformés par l’industrie agroalimentaire, mais par nos soins.
  • Les aliments doivent être respectés pour garder leurs nutriments : certains pourront être consommés crus comme les fruits et légumes ; d’autres seront cuits dans les règles de l’art, avec des cuissons douces à basses températures (inférieures à 100°C).

Ces critères sont universels. Ce sont des conditions nécessaires mais hélas non suffisantes surtout s’il y a déjà des problèmes de santé. Nous verrons que certains aliments, même sains, même bio peuvent parfois devenir des poisons pour certains…